Douceur D’été
(Soft Summer)
Une fois de plus, l'ATELIER MELUSINE animera le magnifique espace d'art contemporain de Chauvigny, Les Bains-Douches.
Le programme se déroulera du 22 juillet 2023 au 15 septembre 2023 avec une série d'expositions, de performances en direct et de musique présentant le travail de 20 artistes internationaux ayant des liens avec la région de la Vienne et de la Gartempe.
Once again the ATELIER MELUSINE will be animating the wonderful Contemporary Arts Space in Chauvigny; Les Bains-Douches.
The programme will run from 22 july 2023 - 15 september 2023 with a series of exhibitions, live performances and music show casing work from 20 international artists with links to the region of the Vienne and Gartempe.
Avec les remerciements de la Mairie et du Service des Musées de Chauvigny, de la Commune de La Trimouille et de la Communauté de Communes Vienne et Gartempe.
With thanks to the Mairie and Museum Services of Chauvigny, The Commune of La Trimouille and The Community of Communes of the Vienne and Gartempe.
DOUCEUR D’ÉTÉ
22/07/2023 - 19/08/2023
Salon d'été :
Peinture, gravure, sculpture, textile, film et dessin contemporains
Summer Salon :
Contemporary painting, print, sculpture, film, textiles and drawing
Artistes exposants
Exhibiting artists
John Stephens Fr/UK
Lizzie Stewart Fr/UK
Lorraine Tuck Fr/UK
Sarah Sparkes UK
Deborah Dallyn CAN
Francine Marie Theilen FR/USA
Paul Slack Fr/UK
Sally Annett Fr/UK
Christiane Candries Fr/B
André Paillé Fr
Stephen O’Driscoll Fr
Sarah Jones UK
Keith Donovan Fr/CAN
Annabelle Shelton UK
Florence Louise Petetin Fr
Text 1 : Max Aubrun
L'espace d'art contemporain, initialement départemental, des Bains Douches retrouve pour la deuxième année grâce à Sally Annett et aux musées municipaux de Chauvigny sa vocation.
Si l'année dernière, on se souvient des performances de Sally Annett et Christiane Candries comme de l'excellence de la violoniste Lucy Perkins, le white cube cette année accueille des œuvres très diverses, d'artistes invités, dans une unité qui donne au lieu ce que Le Corbusier appelait l' espace indicible[1] :
« …lorsqu’une oeuvre est à son maximum d’intensité, de proportion, de qualité d’exécution, de perfection, il se produit un phénomène d’espace indicible : les lieux se mettent à rayonner, physiquement, ils rayonnent. Ils déterminent ce que j’appelle « l’espace indicible », c’est-à-dire qui ne dépend pas des dimensions mais de la qualité de perfection : c’est du domaine de l’ineffable. »
Cet exposition par la qualité des œuvres présentées, leurs « raison-nances », leur harmonie sympathique au sens de la corde qui inonde ses harmoniques, et paradoxalement, leur diversité ne peut qu'éveiller en nous des envies de passer à l'acte. Car c'est le monde vivant qui nous est proposé, dans ce qu'il a de plus intime, de plus créatif, de plus fragile aussi.
Le souffle de Duchamp hante la petite salle blanche comme un hommage à la virginité impure d'un paradis terrestre pollué.
Et que dire de la force aveuglante des lignes à l'encre de chine, dans un plissé interrompu révélant l' « enforme » qui vient calmer la puissance minuscule de ces traits animés.
Animée, c'est probablement le mot qui convient pour qualifier cette exposition qui ne manque pas d'esprit.
Notre monde comme la lumière est à la fois ondulatoire et corpusculaire, faut-il le rappeler, comme si cette exposition s'éprouvait dans un nouveau cantique des quantiques.
Max Aubrun
Conservateur honoraire des Musées de Chauvigny
[1] L’Architecture d’aujourd’hui, n° spécial « Architecture religieuse », juin-juillet 1961, p. 3.
Artistes
Keith Donovan - Painting and drawing
Keith Donovan
keith_donovan_fr@yahoo.ca
Galerie 727 Avenue de la République, 86500 Montmorillon, France
”Mon intérêt pour la symétrie a été éveillé récemment par la visite d'un vieil ami de Vancouver, au Canada, Michael O'Connell. Il m'a donné un petit livre sur une découverte surprenante qu'il a faite sur la symétrie imprimée accidentellement. Il avait rassemblé des exemples de ces images trouvées au cours d'une décennie. Le résultat est une série troublante utilisant Dagwood, un personnage de bande dessinée familier en Amérique du Nord, reproduit sur tout le continent dans la section des bandes dessinées de centaines de journaux. Tantôt sombres, tantôt drôles, claustrophobes ou introspectifs, ces tirages dédoublés témoignent d'un riche éventail d'expériences.
Mon travail a conservé la notion de bande dessinée comme point de départ, mais je ne trouve pas mon matériel, je le cherche et le manipule ensuite à l'aide de Photoshop et de divers autres outils. J'ai utilisé l'œuvre du célèbre créateur de Tintin, Hergé, comme point de départ. Les images sont tournées horizontalement ou verticalement et ces combinaisons sont projetées et peintes.
Certaines images ne sont que partiellement symétriques ; je modifie la symétrie à l'aide d'une technique de collage que j'utilise depuis de nombreuses années.”
Donovan 2023
“My interest in symmetry was aroused recently by a visit from an old friend of mine in Vancouver, Canada; Michael O'Connell. He gave me a small book of a surprising discovery he made of accidentally printed symmetry. He had collected examples of these found images over the course of a decade. The result is a disturbing series using Dagwood, a familiar cartoon character in North America that is reproduced across the continent in the comics section of hundreds of newspapers. At times dark, funny, claustrophobic or introspective, these de-doubled prints speak to a rich cross-section of experience.
My work has retained the notion of comics as a departure, only I don't find my material, I look for it and then manipulate it using photoshop and various other tools. I have used the famous Tintin creator Hergé's work for my departure. The images are rotated horizontally or vertically and these combinations are projected and painted.
Some images are only partially symmetrical; I alter the symmetry using a collage technique I've been working with for many years.”
Donovan 2023
André Paillé - Drawing and sculpture
Francine Marie Theilen - Print, paint, expanded textiles
Francine Marie Theilen
Mon travail actuel explore le thème de la géographie personnelle et les aspects transformateurs et curatifs de la prise de conscience des paysages intérieurs, y compris la mémoire, les émotions et l'anatomie énergétique de notre être intérieur. La géographie personnelle peut également inclure notre connexion et notre relation avec notre environnement physique. Au fur et à mesure que la connaissance de soi, la "cartographie" artistique et la conscience se développent, le thème de la géographie personnelle peut s'étendre pour explorer la relation entre cet être intérieur que nous sommes déjà et le monde physique complexe et enchevêtré qui nous entoure.
Cela permet d'approfondir l'interprétation de la connaissance de soi par le biais de la création artistique. Lorsque nous commençons à nous réveiller de l'illusion de la séparation ou de l'isolement et à communiquer par le biais de notre intuition créatrice, nous pouvons redécouvrir la relation avec les créatures les plus minuscules ou les arbres les plus magnifiques, ou encore avec nos semblables, qui sont d'une diversité infinie. Il est peut-être alors possible de trouver un sens à l'endroit auquel nous appartenons, en appartenant à l'ENSEMBLE de cet endroit.
La pratique artistique permet d'interpréter une relation plus consciente avec la géographie personnelle intérieure et extérieure : le sens de la place et de la raison d'être dans le monde devient plus clair.
Les impressions sculpturales sur bois évoquent les souvenirs d'une ancienne sauvagerie de notre histoire néolithique commune, lorsque nous vivions plus près de la nature et en résonance consciente avec le cosmos. Ces pièces fonctionnent à la fois comme des artefacts et des talismans. Elles rappellent des lieux préhistoriques sacrés, des marqueurs de pierre dont l'emplacement ou la présence transmettait un sens et enregistrait des connaissances dans un but particulier. Ces pièces sont inspirées d'une récente visite en Bretagne, et plus particulièrement d'un site ancien appelé Gavrinis. Le fait de m'installer en France et de découvrir ses paysages anciens et modernes m'a permis d'approfondir ma relation avec mon environnement et le monde naturel qui m'entoure, ainsi que de réveiller mes propres souvenirs anciens. Gravure, sur papier BFK avec des encres Charbonnel, bois de châtaignier, cire, fil de coton.
Mon travail textile porte sur le raccommodage, qui est une pratique artistique et méditative d'auto-guérison par le biais de la couture et de la broderie. Ce travail de couture est devenu symbolique de la guérison des morceaux d'un cœur brisé. Une nouvelle géographie intérieure commence à être cartographiée ou découverte, à partir de morceaux méconnaissables, de formes bizarres et blessés qui sont réparés, cousus et transformés par la réparation symbolique, la réclamation ou la libération. Les pièces individuelles sont recousues dans le "corps" de la robe, tout en créant un cœur guéri plus fort et une connaissance intérieure plus profonde. L'œuvre représente la transformation et la guérison du cœur qui n'est pas encore achevée, mais un travail en cours.
Peinture végétale naturelle Woad (bleue), robe en lin antique, fil à broder en coton, fil de lin.
Francine Marie Theilen a la double nationalité française et américaine et est née à San Francisco, en Californie, aux États-Unis. Elle travaille depuis plus de 30 ans dans le domaine de la conscience humaine en tant qu'enseignante clairvoyante et mentor en intuition créatrice. Son expérience artistique provient de son implication dans les différents musées et associations artistiques de San Francisco, de sa formation en gravure et en céramique et de sa pratique artistique tout au long de sa vie. Elle a commencé à explorer l'anthropologie culturelle et la géographie culturelle lors de ses études en sciences sociales interdisciplinaires à la SFSU.
Theilen 2023
My current work explores the theme of personal geography and the transformative and healing aspects of becoming conscious of inner landscapes, including memory, emotion, and the energy anatomy of our inner being. Personal geography can also include s connection to and relationship with our physical surrounding and environment. As self-knowledge and artistic ‘mapping’ and awareness develops, the theme of personal geography can expand to explore the relationship between this inner being that we already are and the complex, entangled physical world around us.
This allows a delving into the interpretation of self-knowledge through art-making. As we begin to wake up from the illusion of separation, or isolation and communicate through our creative intuition, we can rediscover relationship to the tiniest creatures or to the most magnificent trees, or with our fellow endlessly diverse humans. It is perhaps then possible to find meaning in the/a place where we belong, belonging to the WHOLE of it.
Arts practice permits the interpretation a more conscious relationship with inner and outer personal geography: a sense of place and purpose in the world becomes clearer.
The sculptural prints on wood evoke memories of an ancient wildness of our common neolithic history, when we lived closer to nature and in conscious resonance with the cosmos. These pieces function as both artifact and talisman. They recall sacred prehistoric places, stone markers, the placement or presence of which conveyed meaning and recorded knowledge for a special purpose. These pieces are inspired by a recent visit to Bretagne, and especially an ancient site called Gavrinis. Moving to France and it’s ancient and modern landscapes has allowed me to deepen my relationship to my surroundings and the natural world around me, as well as reawaken my own ancient memories.
Printmaking, on BFK paper with Charbonnel inks, chestnut wood, wax, cotton floss.
My textile work is about mending, which is a an artistic and meditative practice of self-healing through stitching, sewing and embroider. This work of stitching became symbolic of the healing of the pieces of a shattered heart. A new inner geography begins to be mapped or discovered, from unrecognizable, oddly shaped and wounded pieces as they are mended, stitched and transformed by symbolic repair, reclamation or release. The individual pieces are sewn back into the ‘body’ of the dress, while also creating a stronger healed heart and deeper inner knowing. The work represents the transformation and healing of the heart that is not yet complete, but a work in progress.
Woad natural plant paint (blue), antique linen dress form, cotton embroidery floss, linen thread.
Francine Marie Theilen is a dual French/American citizen born in San Francisco, California, USA.
She has worked for over 30 years in the field of human consciousness as a clairvoyant teacher and creative intuition mentor. Her art background comes from her involvement in the various arts non-profits and museums of San Francisco, her arts training in Printmaking and Ceramics and her life long artistic practice. She began exploring cultural anthropology and cultural geography when studying for her degree in Interdisciplinary Social Science at SFSU…many years ago.
Theilen 2023
Sarah Jones - Expanded Painting
Sarah Jones (Akashalila)
Camberwell College of Arts 1977 - 1980 BA Graphics/Print making
Collège d'art de Hereford 2019 - 2021 MA Fine Art
En 2019, après avoir passé de nombreuses années à peindre et à créer de grands tableaux en batik, je suis retournée à l'université pour réévaluer mes méthodes de travail et mes motivations. À mi-parcours de la maîtrise, nous avons été enfermés pendant la période où quatre membres de la famille sont décédés, y compris mes parents avec lesquels j'ai vécu et dont je me suis occupée pendant les derniers mois de leur vie, cette expérience très forte a semblé déclencher une nouvelle méthode de travail.
J'ai été fascinée par les vieux poteaux de clôture en bois qui, une fois qu'on les remarque, sont partout des structures de soutien. J'ai été émue par leur patine usée et craquelée et je les ai imaginés comme des peintures étendues. C'est ainsi qu'a commencé le processus alchimique de recyclage de vieux poteaux utilitaires en objets de beauté et d'inutilité.
Je cherche à m'effacer et à laisser parler les objets eux-mêmes. Cela dit, je prends constamment des décisions - je peaufine, je colore, je coupe et je modifie le bois et la peinture avec lesquels je travaille, donc c'est en partie de la connerie, mais c'est un jeu auquel je joue consciemment. Je passe beaucoup de temps à fixer ces objets en essayant d'entrevoir leur caractère ......, qu'il soit humoristique ou banal, qu'il s'agisse d'un portrait ou d'un commentaire social - je laisse le poteau ouvrir la voie. J'aime la simplicité des composants modulaires qui offrent des possibilités infinies, comme enfiler et réenfiler les perles d'un collier quand on est enfant. Les combinaisons de formes, de tailles, de couleurs et de textures sont infinies. Les poteaux marquent les lieux et identifient les spécificités. Mais ils sont surtout des points d'ancrage dans un monde rapide et imprévisible.
In 2019, having spent many years painting and creating large batik paintings I returned to college to reassess my working methods and drives. Halfway through the MA we went into lockdown during which time four family members passed away including my parents whom I lived with and cared for during the last months of their lives , this very strong experience seemed to trigger a new way of working.
I became fascinated with old wooden fence posts which once you notice them are everywhere as supporting structures. I was moved by their worn and cracked patinas and imagined them as expanded paintings, and so started the alchemical process of up-cycling old utilitarian posts into things of beauty and uselessness.
I'm aiming to get out the way and let the objects themselves speak. Having said that of course I am constantly making decisions - tweaking , colouring, slicing and altering the wood and paint I work with, so really that's partly bullshit but it is a game I'm consciously playing. I spend a lot of time staring at these objects trying to catch a glimpse of their character …… is it humorous or banal or a portrait or a social commentary - I let the post lead the way. I enjoy the simplicity of the modular components which have infinite possibility, like threading and rethreading the beads of a necklace when you're a child. Endless combinations of shape, size ,colour and texture. Posts mark places and identify specifics. But mostly these posts are anchors in a fast and unpredictable world.
Www.cuttsy.co.uk
Instagram sarah5228jones
sarah@cuttsy.co.uk
John Stephens - Post Minimalist painting
John Stephens
John Stephens is a painter who focuses on colour with a particular interest in abstraction and in the processes of painting itself. In terms of its aesthetic, the work draws on the constructivism of Malevich and more recently on minimalism and the colour field abstraction of the 1960s and early 1970s. However the sources of his painting are not restricted to these particular aspects of the history of painting but also include the work of Matisse and periods further back such as Venetian Renaissance painting and the paintings of the Spanish artists Goya and Velazquez as well as to the paintings of 18th and 19th century India, all of which hold an interest for him in terms of colour, compositional devices or in having made significant contributions to what have become the traditions of painting.
He is primarily interested in creating a visual poetry within a ‘pared down’ aesthetic using a colour palette derived from pigment mixed with linseed or lavender oils. The palette explores the potential of saturated hues derived from earth pigments particularly iron oxides often set against a range of subdued earth pigments and greys that have hints of a chromatic value.
John Stephens studied fine art at the Hochschule fur Bildende Künste in Berlin, Germany and was there during the politically significant years of the late 1960s. His professional life has been in art education and he was until recently Head of Art and Design at the University of Bedfordshire. During the 1980s and 1990s he was involved in the Castlefield Gallery, Manchester, one of the first artist-run galleries in Britain outside London. He has shown his work in London, Manchester, Israel, Belgrade in Serbia, Venice and in Germany. In 2012 he was a performer in Tino Sehgal’s These Associations a 2013 Turner prize nominated work in the Turbine Hall at Tate Modern, London. He recently moved to France to live and work in Montmorillon.
Deborah Dallyn - Installation
Deborah Dallyn
Dallyn est une artiste britannique qui vit sur une île isolée au nord de Vancouver, au Canada, qui est son lieu de résidence et d'inspiration depuis près de dix ans. Son travail est multidisciplinaire et se concentre sur des thèmes environnementaux et mythologiques.
’Respirer’
“Actuellement, je trouve que les politiques manquent de vision et donc de courage. Les lois religieuses sont difficiles à respecter... Et aucune ne donne de destination au destin. Je considère l'art comme un langage et le langage comme une façon de connaître le monde. Pendant la pandémie, le temps a perdu ses amarres, mais maintenant, sur notre terre fragile, nous nous dirigeons vers une période de récupération, immergés dans le monde visible, lisant les signes, sondant l'ambition et identifiant les cibles. Mais nous naviguons tous en queue de poisson.
Je m'intéresse à un endroit qui est au-delà du visible, l'endroit de l'instinct et de l'intuition. Je cherche ma voix et quand je pense l'avoir trouvée, je la perds à nouveau ; elle me file entre les doigts comme du sable. Nous entrons donc dans une période d'égarement, un moment curieux où les gens trouvent la lumière dans leur désespoir, et le vertige au sommet de leurs peurs. Mon travail représente et retraduit des histoires oubliées et des idées trouvées, maintenues dans une prise fragile.Dallyn is a British artist living on a remote island just north of Vancouver, Canada which has been her home and inspiration for almost a decade. Her work is multi-disciplinary and focuses on environmental and mythological themes.”
Dallyn 2023
”Breathe”
“Currently I find that politics lack vision and therefore lack courage.
Religious laws are hard to keep…
And neither give destiny a destination.
I think of art as a language and language is a way of knowing the world.
During the pandemic, time lost its mooring, but now, on our fragile earth, we are headed into a time of recovery, immersed in the visible world, reading signs , fathoming ambition and identifying targets.
We are all however navigating on a tail feather.
I am interested in a place which is beyond the visible, the place of instinct and intuition. I look for my voice and when I think that I have found it, I lose it again; it runs like sand through my fingers. So we move in to a period of bewilderment, a curious moment in which people find light in their despair, and vertigo at the summit if their fears.
My work represents and retranslates forgotten stories and found ideas held in a fragile grasp.”
Dallyn 2023
Lorraine Tuck - Painting
Lorraine Tuck
BA(hons) Fine Art - University of Plymouth
Instagram@lorrainetuckartist
Facebook/atelierDeLaPetiteCure/lorraineTuck
www.artistescontemporains/lorraineTuck.com
Website: www.lorrainetuckartist.com
“Mes peintures sont un moyen de donner un sens à ce qui m'entoure et de prendre note de mon monde à travers la vision accrue d'un ailleurs. Ma maison se trouve dans un petit village de la France rurale, entourée de jardins sauvages, de potagers généreux, de champs, de forêts et de vues sur les rivières, bien loin de mes débuts londoniens. Les peintures ont une qualité nostalgique, une ambiguïté, elles ne sont pas immédiatement lisibles ou catégorisées, elles donnent l'impression d'être au bord de quelque chose, un sentiment d'Hiraeth.
Les plantes, les fleurs et le paysage naturel ne sont jamais constants, leur attrait réside en grande partie dans leur nature éphémère. Ils peuvent être généreux avec leur beauté, mais celle-ci n'est pas toujours évidente. Le caché, le négligé, l'imparfait ont aussi leur charme. Le paysage éphémère, le sol forestier en décomposition, les têtes de graines qui se dessèchent, tout cela devient un enchevêtrement de peinture, de papier ou de textiles dans mes peintures. Les œuvres sont multicouches, pleines de textures et de petits détails à apprécier au fil du temps, elles sont de fragiles invitations à ralentir, à apprécier et à sentir, un tissage de figuration et d'abstraction. Je ne veux pas connaître la fin dès le début, les peintures et les pièces textiles embrassent la sérendipité et utilisent un éventail de médias, déconstruits, reconstruits, dont beaucoup sont réutilisés ou réaffectés.”
Tuck 2023
“My paintings are a way of making sense of what is around me and taking note of my world through the heightened view of being from elsewhere. My home in a small village in rural France surrounded by wild gardens, bountiful potagers, fields, forests, and river views, a long way from my London beginnings. The paintings have a wistful quality, an ambiguity, not instantly readable or categorised, a feeling of being on the edge of something, a sense of Hiraeth.
Plants, flowers, and the natural landscape are never constant, much of their appeal for me is in their ephemeral nature. They can be generous with their beauty but it is not always obvious. The hidden, the overlooked, the imperfect also have their charms. The fleeting landscape, the decaying forest floor, the dying drying seed heads, all become a tangle of paint, paper or textiles in my paintings. The works are multi-layered, full of texture and small details to enjoy over time, they are fragile invitations to slow down, appreciate and feel, a weaving of figuration and abstraction. I don’t want to know the ending at the beginning, the paintings and textile pieces embrace serendipity and use an array of media, deconstructed, reconstructed, many of which are reused or repurposed.”
Tuck 2023
Stephen O’Driscoll (aka Fox) - Painting and ceramics.
www.sodriscoll.com
Instagram: sodriscollart
email: stephen16@gmail.com
Stephen O’Driscoll (aka Fox)
Goldsmith College London 1995-98 BA(Cons) Fine Art
Royal College of Art 1998-200 MA Painting
Pendant qu'il terminait ses études à Goldsmiths à Londres, le travail d'O'Driscoll est passé de l'abstraction à la figuration. Au fil du temps, des thèmes et des motifs récurrents sont apparus dans son travail : fantômes, mariées et animaux, ainsi que les relations qu'ils entretiennent les uns avec les autres par le biais de la narration. Au fur et à mesure de l'évolution de son travail, sa palette de personnages s'est élargie et est devenue plus libre. Au début, ces relations se déroulaient sur un fond unicolore, mais au fil du temps, il les a placées dans des décors qui visent à intensifier la tonalité émotionnelle des peintures. Récemment, il a commencé à abandonner une partie de la figuration et du travail pour laisser émerger les paysages, qui s'apparentent davantage à des capes de psychopathe, et explorer la manière dont ces lieux peuvent être un vecteur de sens à eux seuls. Les peintures sont réalisées librement et sans référence au monde extérieur "réel". Fox commence souvent par faire des dessins rapides à l'encre noire et blanche sur papier et les utilise comme base pour des œuvres plus grandes sur toile. Son but n'est en aucun cas d'atteindre un réalisme, mais un hyperréalisme qui est plus transformateur. "Mes titres font partie intégrante de mes peintures ; ils ne sont pas littéraux et coexistent avec la poétique de l'œuvre en servant à amplifier et à travailler avec les peintures elles-mêmes" O'Driscoll 2023
Whilst completing his degree at Goldsmiths in London O’Driscoll’s work changed from abstraction to figuration. Over time, repeating themes and motifs have emerged in his work; ghosts, brides and animals, and the relationships they pose between each other through narrative. As the work evolved his range of characters has become larger and freer. At first these relationships were enacted with(in) a single colour background but over time Fox has placed them in settings which aim to escalate the emotional tonality of the paintings. Recently he has begin to leave behind some of the figuration and allow the landscapes, which are more akin to psycho-scapes to emerge and then explore how these places can be a vehicle for meaning alone.
The paintings are made freely and without reference to the ‘real’ external world.
Fox often begins by making rapid black and white ink drawings on paper and uses these for the basis of larger, canvas supported works. His aim is in no way to affect a realism, but a hyper-realism that is more transformative. “My titles are an integral part of my paintings; they are not literal and co-exist as part of the poetics of the work servicing to amplify and work along side the paintings themselves” O’Driscoll 2023
Christiane Candries - Painting and Sculpture
Christianne Candries
Tout comme le théâtre
L'histoire de la peinture raconte l'histoire du monde et de l'humanité.
Celle de la gloire et celle des massacres.
De l'orgueil ou de la sagesse.
De notre finitude et
de notre JOIE.
C.Candries
Paul Slack - Painting
Paul Slack
https://instagram.com/slacko23?igshid=NTc4MTIwNjQ2YQ==
”Mon intention est toujours de créer des œuvres rythmiques et harmonieuses qui pourraient servir d'antidote au monde apparemment chaotique et de plus en plus dysfonctionnel dans lequel nous vivons.
J'aime le travail des artistes du champ chromatique, comme Frank Stella et Morris Louis. Je voulais que ces peintures soient libres de tout contexte et que la couleur devienne le sujet en soi.
Carrière musicale
J'ai fréquenté l'école d'art St. Martin à la fin des années 1970. Abandonnant mes études pour poursuivre une carrière musicale, j'ai été l'un des membres fondateurs du groupe punk britannique UK Subs et j'ai fait plusieurs apparitions dans l'émission "Top of the Pops" de la BBC. Je suis également apparu dans le film de Julian Temple "Punk Can Take It" et plus récemment dans "Rock 'n Roll of Corse" de Lionel Guedj, un portrait biographique du guitariste corse Henry Padovani, qui a été officiellement sélectionné pour le Festival de Cannes 2010.
Ayant quitté la scène musicale à la fin des années 80, j'ai repris la musique en 2007 et depuis, je tourne régulièrement en Europe ainsi qu'en Australie et au Japon.
Je me suis remis à la peinture en 2013”
Slack 2023
”My intention is always to create rhythmic and harmonious works that might act as an antidote to the seemingly chaotic and increasingly dysfunctional world we find ourselves living in.
I Like the work of colour field artists, like Frank Stella and Morris Louis, I wanted these paintings to be free of context where colour became the subject in itself.
Music career
I attended St. Martin’s School of Art in the late 1970’s. Abandoning my studies to pursue a career in music, I was a founder member of the British punk band UK Subs and made several appearances on the BBC’s “Top of the Pops”. I also appeared in Julian Temple’s film “Punk Can Take It” and more recently in Lionel Guedj’s “Rock ‘n Roll of Corse”, a biographical portrait of Corsican guitarist Henry Padovani, which was officially selected for the 2010 Cannes Film Festival.
Having quit the music scene at the end of the eighties I returned to playing music in 2007 and have since toured regularly in Europe as well as Australia and Japan. I returned to painting in 2013”
Slack 2023
Sarah Sparkes - Painting/print
Sarah Sparkes
Giclée prints on Hahnemule German Etching Paper, 104mm x 147mm
101 GHost-Stories - 14. Vernal equinox
101 GHost-Stories – 25. Electric ladyland
101 GHost-Stories – 27. The Evidence
101 GHost-Stories - 24. Solstice Sleeper Awake
The 101 GHost Stories are an on-going series of paintings featuring mediums, psychical researchers, haunted houses, poltergeists, folklorists, academics, artists and others, all encountered, by the artist, in over a decade of research into ghosts.
Sarah Sparkes
@thesarahsparkes
http://www.sarahsparkes.com/blog/
https://www.ghosthostings.co.uk/
http://www.theghostportal.co.uk/
Annabelle Shelton - Painting
Annabelle Shelton
The work - The Park Apparatus
The Park Apparatus was always a place to hang out growing up, it was a celebrated meeting point a place of adventure, interaction, and contemplation. For some it was a place of sanctuary and yet we carry the burden and that is where my stories begin. The three works included in this exhibition Mother, Shadow of oneself when under attack and Glitched Rocket.
Mother The Octopus is known as the Mother of the sea, she makes the ultimate sacrifice to have her off spring and then passes but not this mother she is looming. As a child I fought off the Mother leashing out pretending I was onboard a ship and the Octopus was attacking me or lying dormant waiting for that moment to attack. Constantly on edge I would wait.
Shadow of oneself the shadow of a figure is hiding from the lashing jaws of the attack. Big mouths constant circling and wanting to devour. The beasts are not relenting they are incessant.
Glitched Rocket The rocket would take me away in its slight movement, but I would wish for more movement. My imagination took me to the moon I would settle and look back and see that I had escaped. And yet I wasn’t on the moon at all I was on a glitched rocket.
The Park Apparatus holds stories of children imaginations they absorb the narratives and continue to be an open book. A young girl told me that the Tractor climbing frame was a bus and they would all go to London…..I believed her.
Annabelle Shelton holds a BA Hons Fine Art from Staffordshire University and Post Graduate Diploma & MA Fine Art from Birmingham City University. Shelton is based and works in Milton Keynes. Shelton is a former member of Market Project (Artists from the East UK) a collective researching and sharing new methods and opportunities for artistic professional and economic development an ACE funded project through Wysing Arts, Cambridge.
In the summer of 2010 Shelton was a resident artist at the Aberystwyth Art Centre, Wales, on the University campus, where she took part in the main gallery show ‘Five’. In the same year she was a selected for the John Moore’s Painting Prize. In 2011 she had a solo show in the Chapter Gallery in Cardiff.
Shelton has provided critical text and reviews of national exhibitions for a-n Artists Information Company. Shelton has previously representation and shown work with Jill George Gallery, Rebecca Hossack Gallery, Rarity Gallery Greece and Caudwell Snyder San Francisco. She was awarded Neo:artprize 2013 2nd prize for ‘Black holes at Weymouth’. In 2015 Shelton’s work appeared in the Sunday Times Watercolour Exhibition and the Discerning Eye at the Mall Galleries London. Her work has been presented at many national and international Art Fairs and is in many private and public collections around the world.
Sally Annett
BA Fine Arts(Hons)
MA Intercultural Communication
Sally Annett est une artiste, productrice et auteure basée dans le sud-ouest de la France. Elle est la fondatrice et la directrice de l'ATELIER MELUSINE et a sélectionné et organisé l'exposition Douceur D'été. Le travail de Sally Annett se concentre sur l'intersection des arts, de la science et de la religion à travers l'utilisation du langage, des symboles et de l'environnement naturel.
Ses projets actuels comprennent : Les Femmes Ecarlatter avec le Dr Manon Hedenborg White, The Chemin de Fer avec Lucy Perkins et Places of Power.
Sally Annett is an artist, producer and author based in South West France. She is the founder and directrice of the ATELIER MELUSINE and has selected and curated the Douceur D'été exhibition. Annett's work focusses on the intersection of arts, science and religion through the use of language, symbol and the natural environment.
Her current projects include : The Scarlet Women with Dr Manon Hedenborg White, The Chemin de Fer with Lucy Perkins and Places of Power.
www.atelierdemelusine.com
Facebook Sally Annett Art
Lizzie Stewart
Lizzie Stewart
Assemblage/sculpture
ARMCM. Royal College of Music, Manchester
BA. Combined Arts, MMU
M.Phil. Semiotic Analysis and Performance, MMU & Edinburgh University
M.Sc. Organisation Psychology, UMIST
Website: www.thingsmadeofthings.com
email: thingsmadeofthings@gmail.com
Je mets les choses dans des boîtes. Les petits objets sont choisis de ma réserve d'objets donnés, trouvés ou achetés dans des vide greniers. Ils sont reconvertis et mis en relation selon un thème. Le thème peut être une phrase, un concept ou une idée générée par l'un des objets. Toutes mes œuvres sont unifiées par une palette de couleurs pâles et sont intentionnellement énigmatiques.
Pourquoi ?
Dans mon étude de la sémiotique, j'ai développé un intérêt particulier pour la manière dont nous établissons des liens entre des éléments placés ensemble, afin de comprendre leur signification combinée. Mes œuvres sont précises dans leur forme et suivent une logique thématique et congrue pour moi. Comme les objets contenus dans mes boîtes sont généralement reconnaissables, l'existence d'une interprétation cohérente est suggérée. Lorsque celle-ci s'avère quelque peu insaisissable, j'espère que le spectateur prendra conscience du processus consistant à faire et refaire activement des liens dans la quête de la compréhension.
I put things in boxes. Small objects are chosen from my store of items that have been given, found, or bought in vide greniers. They are repurposed and linked according to a theme. This could be a phrase, a concept or an idea generated by one of the objects. All my work is unified by a pale colour palette and is intentionally enigmatic.
Why?
In my study of semiotics, I developed a particular interest in how we make connections between items placed together, in order to understand their combined meaning. My pieces are precise in form and follow a thematic and congruent logic for me. As the objects contained in my boxes are usually recognisable, the availability of a coherent reading is suggested. When this turns out to be somewhat elusive, my hope is that the viewer will become aware of the process of actively making and remaking connections in the pursuit of understanding.
À propos de Lizzie
La préparation d'un CV pour un employeur potentiel a toujours été un défi en raison des nombreux changements de direction que j'ai pris dans ma vie.
J'ai quitté l'école à 16 ans, j'ai suivi une formation de nounou, puis j'ai passé quatre ans à étudier le chant et piano au Royal College of Music. Pendant une période de "vie hippie", j'ai acheté et vendu des antiquités, acquis des compétences en menuiserie pour restaurer des meubles anciens, enseigné le chant et élevé mon fils. En déménageant dans une petite ferme au Pays de Galles, j'ai appris à devenir pratiquement auto-suffisante : j'ai cultivé des légumes, fait du pain, salé des jambons, élevé des chèvres, des cochons, des poulets, des oies, quelques vaches et quelques moutons. (Très bonne pour la santé, mais peu d'argent !)
Toujours enthousiaste à l'idée d'apprendre de nouvelles choses, je suis retournée dans l'enseignement supérieur, en tant qu'étudiante adulte, j'ai étudié les beaux-arts et l'art dramatique, puis j'ai fait des recherches sur l'analyse sémiotique de la représentation théâtrale. J'étais heureuse d'être conférencière à l'université dans ce domaine lorsqu'on m'a offert la possibilité d'ajouter la psychologie organisationnelle au mélange. Cela m'a permis de travailler comme consultante en gestion dans des organisations au Royaume-Uni et en Europe. (Moins bonne pour la santé, mais bon pour le salaire !) Après ce saut dans une discipline différente, je me suis découvert une passion pour faire des liens entre des théories et des idées apparemment sans rapport les unes avec les autres. Cet amour d'apprendre de nouvelles choses et de faire les liens entre elles, continue de sous-tendre ma vie ainsi que mon art.
Je me suis installée en France en 2009 où le défi était d'apprendre à parler français (en continu), et plus tard, de me faire naturaliser. Je suis fière d'avoir obtenu la nationalité française en mars 2023.
About Lizzie
Preparing a CV for a potential employer has always been a bit of a challenge due to the many changes of direction that I have taken in my life.
I left school at 16, trained as a nanny, then spent 4 years studying voice and piano at the Royal College of Music. During a period of ‘hippie-living’, I ran a market stall buying and selling antiques, acquired woodworking skills for antique furniture restoration, taught singing and raised my son. Moving to a small farm in Wales, I learned how to become virtually self sufficient: grew vegetables, made bread, salted hams, kept goats, pigs, chickens, geese, some beef cattle, and even a couple of sheep. (Healthy, but little money in it!)
Always excited by learning new things, I returned to higher education as a mature student, studied Art and Drama, followed by research into semiotic analysis of theatrical performance. I was happily lecturing in this area when I was offered the opportunity to add Organizational Psychology, into the mix, enabling me to work as a management consultant in organisations across the UK and Europe. (Less healthy, but much more money!) After this jump into a different discipline, I discovered a passion for finding links between seemingly unrelated theories and ideas. This love of learning new things and making links between them, continues to underpin my life as well as my art.
I moved to France in 2009 where my next challenge was to learn to speak French (ongoing), then seek naturalisation. I am proud to have obtained French nationality in March 2023.
Florence Louise Petetin - Painting
Florence Louise Petetin
DNSEP, Ecole Nationale Supérieur des Beaux Arts de Cergy Pontoise
florencelouisepetetin@gmail.com
www.documentsdartistes.org/petetin
i : florencelouisepetetin
L'abîme appelant l'abîme à la voix de tes cataractes, la masse de tes flots et de tes vagues a passé sur moi (...).
Psaume 41
À travers la peinture, le dessin, la vidéo, la gravure ou encore l’écriture, Florence Louise Petetin développe depuis près de vingt ans, un travail qui s’articule autour de la notion de paysage.
Elle observe et décrit un environnement à la fois physique, affectif et mental, en abordant, dans des scènes figuratives, des thèmes tels que la relation à l’autre, la famille, le sexe, la violence ou la psychanalyse.
Des voyages en Inde l’ont fortement impressionnée et ont transformé son travail. La découverte de la grande nature, l'affranchit d’une vision introspective, le cadre de la toile s’ouvre dans une perspective plus large et ample. Ce point de vue renouvelé lui permet de poursuivre cette exploration du paysage, comme pénétrant plus avant dans la jungle, jusqu’à faire disparaître toute représentation humaine. C’est ainsi que dans ses nouvelles peintures de forêts, aux grands formats, elle nous conduit dans des espaces qui semblent les derniers refuges du sauvage.
Petetin s’intéresse au sujet du paysage, comme si elle cherchait à se libérer du sujet de la peinture même. Cette exploration de la peinture, conjugue extériorité et intériorité, et révèle une autre quête sous jacente, celle du spirituel.
The abyss calling the abyss to the voice of your cataracts, the mass of your waves and your billows
passed over me (...).
Psalm 41
Through painting, drawing, video, engraving and writing, Florence Louise Petetin has been developing her work around the notion of landscape for almost twenty years.
She observes and describes an environment that is at once physical, emotional and mental, tackling, in figurative scenes, themes such as relationships with others, family, sex, violence and psychoanalysis.
Her travels to India made a deep impression on her and transformed her work. The discovery of the great outdoors freed her from an introspective vision, opening up the frame of the canvas to a broader, wider perspective. This renewed point of view enabled him to continue his exploration of the landscape, as if penetrating deeper into the jungle, until all human representation disappeared. Thus, in her new large-format forest paintings, she leads us into spaces that seem to be the last refuges of the wild.
Petetin is interested in the subject of landscape, as if seeking to free herself from the subject of painting itself. This exploration of painting, combining exteriority and interiority, reveals another underlying quest, that of the spiritual.
Text 2 : Sally Annett
Douceur D’été
‘Douceur D’été’ shows the work of 15, international artists with links to the Vienne, filling the Bains-Douches Contemporary Arts space in Chauvigny, SW France. The gallery was previously a public bains-douches and before that a Chapel. The main gallery has high rounded ceilings and, at the far end, a smaller space with a large window in one wall.
‘Douceur D’ete’ or ‘Soft Summer’ captures the mood of many contemporary artists after a hard winter here in the Vienne and offers a soft, warm, summer environ. It is a welcoming show. The curator, Sally Annett, intended the work to flow around the high-ceilinged white gallery space, keeping the viewer and their eye moving gently through the work. The artworks, often double hung and using plenty of asymmetry, echo and greet each other. Whilst there are clear visual boundaries between the works, they dialogue with, and reflect their neighbours' sensibilities and language.
Works range from sculpture, expanded textiles, assemblages, stencils, drawings, prints, oil, acrylic and gouache paintings; all direct primary media using the languages of 20C contemporary art methodologies. It seems unusual today, to put together a group show which contains no film, photography or digital elements, but in ‘Douceur D’été’ every exhibit is produced by hand. That said, the feel is post-modern eclecticism, with deliberate interruptions of the narratives and aesthetic, swerving away from the formal into the playful, the philosophical, the beautiful, the naive. It is very honest.
As you enter you are greeted by a vast wooded landscape by Florence Louise Petetin on the far wall, this unstretched diptych entitled Psalm 17 is the largest piece in the show and its bright greens and oranges illuminate the space. Its natural theme is echoed in the sculptural works of Sarah Jones ‘posts’, hand painted, segmented wooden post made from recycled and found timber bringing the physical landscape into the space. Stephen O’Driscoll’s tiny landscape painting’ the smallest in the show; ‘Afterburn’, sits adjacent to the largest and holds its own, drawing the audience in close. Francine Marie Theilen's beautiful wooden blocks continue the use of the material. Each is engraved on one side with an etching on the other and they are inspired by the megaliths of Morhiban, Brittany. Their colours reflect back to Petetin and Jones, while the pale prints converse with the incredible, delicate paper, and palette of Lorraine Tucks paintings. These also incorporate the landscape of fauna and flora. Tucks hand sewn, Japanese panel, ‘Fragile 1 and 2’, hangs and flutters in the breeze whilst another textile work hangs behind the viewer just back towards the door. Theilen’s antique linen dress, ‘The Mending Portal, suspended from the ceiling, is concerned with mending and repairing, not just the textiles and embroidery, but the feminine.
Keith Donovan’s ‘Double Splash’ paintings engage turquoise washes, rectangular divisions of space with clever proportions and movement, bringing the element of water into the space. They use stencils, hand drawing and painting, energetically and joyfully applied. The formal division of painted space, in a postmodernist, colourist manner is continued on opposing walls by the works of John Stephens and Paul Slack whose gorgeous, flat panels of colour emphasise the purity and primordiality of paint and pigment. The small works of Sarah Sparkes 101 Ghost prints and Sally Annett’s hand painted prints are situated each side of Slack’s large bold panels whilst Stephen’s works dance happily with Jones rich palette of wooden slices and O’Driscoll’s rich, figurative landscapes.
Next to O’Driscoll’s, textured and patterned vivid pieces are Annabelle Shelton’s extraordinary playscapes, from the Playpark series. These engage with concepts of childhood, memory and family; notably the mother and safety. Theilen’s robe swings quietly across the space evoking all things maternal too.
Turning to face the entrance are Annett’s ‘cathedral paintings: one an underground cave and living spring, the other a combination of Cognum au Tour and Cahor's cathedral; the underground and above ground sacred in close arrangement. To the right are Christiane Candries's remarkable paintings, which draw on myth and legend, as well as her theatrical training. The two female figures look up, with her signature symbol of a bird on the head, representing spirit. Above them is a painting of an armchair, embellished with fabric and heavy embroidery, with the theme of mending, as seen in Theilen’s work, once again evident. Squeezed between Annett and Candries’ sombre works are the bizarre assemblages of Deborah Dallyn, the Feather Fish and Breathe presented like museum pieces or reliquaries. Her use of found objects, in this case, real feathers and bird claws to create mythological animals is startling and convincing. The pale leather gloves and pale roses hide a penis which, one must assume, is to be handled ‘with kid gloves’: a very particular English phrase which has no translation into the French, but means; with caution or great care
Assemblages dominate the second gallery space where the contemplative, intricate assemblages of Lizzie Stewart create a completely different atmosphere. We move from a vibrant flowing space into a calm, formal series of works, subtle, pale colours, all in deep frames, behind glass with incredibly complex construction executed with a devotion matched by the works of Paillé and Candries. Paillés exquisite line drawings, unequalled in their complexity and Candries free studies of ‘UBU’ and his companions ‘Antigone – Ismène’ in pale chicory washes complete this meditative space.
Walking back through the gallery spaces you once again encounter Paillé's major piece in the show, entitled the ‘Ostentation de la Peinture’. It is the first piece the viewer encounters on walking through the doors; an installation of circular disks made from a variety of paint and varnish or lacquer materials, mounted in a regimented block formation. It is both formal and playful, reminiscent of giant lollipops. This encapsulates the spirit of the show full of colour and order, formality and playfulness, structure and freedom, generous, familiar and welcoming, like a ‘soft summer’.
Douceur D’été
Douceur d'été présente le travail de 15 artistes internationaux ayant des liens avec la Vienne, dans l'espace d'art contemporain des Bains-Douches à Chauvigny, dans le sud-ouest de la France. La galerie était auparavant un bain-douche public et avant cela une chapelle. La galerie principale a de hauts plafonds arrondis et, à l'extrémité, un espace plus petit avec une grande fenêtre dans un mur.
Douceur d'été capture l'humeur de nombreux artistes contemporains après un hiver rigoureux ici dans la Vienne et offre un environnement estival doux et chaud. C'est une exposition accueillante. La commissaire d'exposition, Sally Annett, a voulu que les œuvres circulent dans l'espace blanc de la galerie, au plafond haut, pour que le spectateur et son œil se déplacent doucement à travers les œuvres. Les œuvres d'art, souvent accrochées en double et utilisant beaucoup d'asymétrie, se font écho et se saluent les unes les autres. Bien qu'il y ait des limites visuelles claires entre les œuvres, elles dialoguent et reflètent les sensibilités et le langage de leurs voisins.
Les œuvres vont de la sculpture aux textiles expansés, en passant par les assemblages, les pochoirs, les dessins, les gravures, les peintures à l'huile, à l'acrylique et à la gouache ; tous ces médias primaires directs utilisent les langages des méthodologies de l'art contemporain du 20e siècle. Il semble inhabituel aujourd'hui de monter une exposition de groupe sans film, photographie ou éléments numériques, mais à Douceur d'ete, chaque pièce est produite à la main. Cela dit, l'impression est celle d'un éclectisme post-moderne, avec des interruptions délibérées des récits et de l'esthétique, s'éloignant du formel pour aller vers le ludique, le philosophique, le beau, le naïf. C'est très honnête.
En entrant, on est accueilli par un vaste paysage boisé de Florence Louise Petetin sur le mur du fond. Ce diptyque non étiré, intitulé Psaume 17, est la plus grande pièce de l'exposition et ses verts et oranges éclatants illuminent l'espace. Le thème de la nature est repris dans les œuvres sculpturales de Sarah Jones, "posts", des poteaux en bois segmentés, peints à la main, fabriqués à partir de bois recyclé et trouvé, qui font entrer le paysage physique dans l'espace. La peinture de paysage de Stephen O'Driscoll, la plus petite de l'exposition, "Afterburn", est adjacente à la plus grande et tient son rang, attirant le public à proximité. Les magnifiques blocs de bois de Francine Marie Theilen poursuivent l'utilisation du matériau. Chaque bloc est gravé d'un côté et à l'eau-forte de l'autre et s'inspire des mégalithes de Morhiban, en Bretagne. Leurs couleurs renvoient à Petetin et Jones, tandis que les impressions pâles dialoguent avec l'incroyable et délicat papier et la palette des peintures de Lorraine Tuck. Celles-ci intègrent également le paysage de la faune et de la flore. Le panneau japonais cousu à la main de Tuck, "Fragile 1 et 2", est suspendu et flotte dans la brise, tandis qu'une autre œuvre textile est suspendue derrière le spectateur, juste derrière la porte. La robe ancienne en lin de Theilen, "The Mending Portal", suspendue au plafond, s'intéresse au raccommodage et à la réparation, non seulement des textiles et des broderies, mais aussi du sexe féminin.
Les peintures "Double Splash" de Keith Donovan utilisent des lavis turquoise, des divisions rectangulaires de l'espace avec des proportions et des mouvements intelligents, introduisant l'élément de l'eau dans l'espace. Elles utilisent des pochoirs, le dessin à la main et la peinture, appliqués avec énergie et joie. La division formelle de l'espace peint, d'une manière post-moderniste et coloriste, se poursuit sur les murs opposés par les œuvres de John Stephens et de Paul Slack, dont les magnifiques panneaux de couleur plats soulignent la pureté et la primordialité de la peinture et de la couleur. Les petites œuvres de Sarah Sparkes 101 Ghost prints et les gravures peintes à la main de Sally Annett sont situées de part et d'autre des grands panneaux audacieux de Slack, tandis que les œuvres de Stephen dansent joyeusement avec la riche palette des tranches de bois de Jones et les riches paysages figuratifs d'O'Driscolls.
À côté des œuvres vives, texturées et à motifs d'O'Driscoll, se trouvent les extraordinaires paysages de jeux d'Annabelle Shelton, issus de la série ‘Playpark’. Ces œuvres abordent les concepts de l'enfance, de la mémoire et de la famille, notamment la mère et la sécurité. La robe de chambre de Theilen se balance tranquillement dans l'espace, évoquant également tout ce qui touche à la maternité.
Face à l'entrée se trouvent les "peintures cathédrales" d'Annett : l'une représente une grotte souterraine et une source vivante, l'autre une combinaison de Cognum au Tour et de la cathédrale de Cahor ; le sacré souterrain et le sacré en surface se côtoient. À droite, les remarquables peintures de Christiane Candries, qui s'inspirent des mythes et des légendes, ainsi que de sa formation théâtrale. Les deux figures féminines regardent vers le haut, avec le symbole de sa signature, un oiseau sur la tête, représentant l'esprit. Au-dessus d'elles se trouve la peinture d'un fauteuil, orné de tissus et de broderies lourdes, où le thème du raccommodage, que l'on retrouve dans l'œuvre de Theilen, est une fois de plus évident. Entre les œuvres sombres d'Annett et de Candries se trouvent les assemblages bizarres de Deborah Dallyn, le ‘poisson de plume’ et ‘respire’ présentés comme des pièces de musée ou des reliquaires. Son utilisation d'objets trouvés, en l'occurrence de vraies plumes et griffes d'oiseaux, pour créer des animaux mythologiques est surprenante et convaincante. Les gants de cuir pâle et les roses pâles cachent un pénis qui, on s'en doute, doit être manipulé "avec des gants de chevreau" : une expression anglaise très particulière qui n'a pas de traduction en français, mais qui signifie "avec prudence".
Les assemblages dominent le deuxième espace de la galerie où les assemblages contemplatifs et complexes de Lizzie Stewart créent une atmosphère complètement différente. Nous passons d'un espace vibrant et fluide à une série d'œuvres calmes et formelles, aux couleurs pâles et subtiles, toutes placées dans des cadres profonds, derrière une vitre, avec une construction incroyablement complexe exécutée avec un dévouement égalé par les œuvres de Paillé et Candries. Les dessins au trait exquis de Paillé, d'une complexité inégalée, et les études libres de Candries sur ‘UBU’ et ses compagnons "Antigone - Ismène" en chicorée pâle complètent cet espace méditatif.
En retraversant les espaces de la galerie, on rencontre à nouveau l'œuvre majeure de Paillé, intitulée "Ostentation de la Peinture". Il s'agit de la première pièce que le spectateur rencontre en franchissant les portes ; une installation de disques circulaires faits d'une variété de peintures et de vernis ou de laques, montés dans une formation de blocs enrégimentés. L'installation est à la fois formelle et ludique, rappelant des sucettes géantes. Elle résume l'esprit de l'exposition, pleine de couleurs et d'ordre, de formalité et d'espièglerie, de structure et de liberté, généreuse, familière et accueillante, comme un "été doux".
Annett 2023